Son terrain de jeux, l’usine désaffectée sur les berges du canal de Saint-Quentin, face au vieux port. Entre chien et loup, ce vendredi 21 février, la nuit tombe doucement. Il sort caméra, détecteur et dictaphone de son sac à dos.
« Cette usine est super pour les séances de contact esprit : il n’y a pas d’activités électriques, les appareils ne sont pas pollués », explique le chasseur d’esprit. Il a déjà mené des enquêtes sur le site. « Nous ne serons pas déçus. Il y a une activité paranormale ici. »
Lors d’une précédente enquête donc, le chasseur et son équipe ont réussi à entrer en contact avec des esprits. « Une petite fille nous a demandé une pièce. Ce doit être un esprit résiduel : elle est coincée dans un cycle. Elle revient pour demander toujours la même chose comme elle le faisait sans doute de son vivant. »
Selon Jérôme Durlique, ce n’est pas le seul esprit qui traîne dans le coin. « Un esprit attire d’autres esprits. » Aussi, il n’a pas été surpris de rentrer en contact avec une femme qui « disait être morte de froid dans le centre-ville de Saint-Quentin ».
Règle nº1: ne pas fuir en courant
Le GRIAP est une association internationale. Elle intervient partout en France. « Nous pouvons faire partir les esprits de l’autre côté », assure le trentenaire. Sans emploi, il consacre une grande partie de son temps à sa passion pour le paranormal. « J’ai été confronté au paranormal dès mes huit ans. Je mène des enquêtes depuis mes 18 ans. »Des enquêtes plus ou moins couronnées de succès. « J’ai perdu tout mon matos, une fois, dans une maison. Plus de 2000 euros partis en fumée à cause d’un esprit pas très content de notre présence. » Il dit avoir assisté à une dizaine d’apparitions depuis ses débuts d’enquêteur.
« Il faut le voir pour le croire »
Jérôme Durlique poursuit l’installation du matériel. Il prend en main le dictaphone. « Il ne marche pas, constate-t-il, presque content. Soit c’est à cause du froid, soit ce sont les esprits qui s’amusent. » Le chasseur frictionne les piles. L’appareil fonctionne.Le chasseur rappelle les règles de sécurité. La première : ne pas fuir en courant. « Ça ne se fait pas… et en plus ça ne mène nulle part. » Entre les ronces, les ruines et les deux ou trois puits qui traînent, mieux vaut rester tranquille dans l’usine désaffectée. Ensuite, Jérôme Durlique conseille de ne pas « parler méchamment aux esprits ». « Il ne faut pas oublier que ce sont d’anciens êtres humains. Il faut les traiter avec respect. »
Par ces enquêtes, l’équipe GRIAP compte démystifier ces phénomènes. « Nous sommes là pour prouver aux gens que les esprits sont réels et qu’il ne faut pas en avoir peur. »
Le détecteur de mouvement est installé. Jérôme Durlique demande patiemment s’il y a une présence. « Si oui, manifestez-vous. » La lumière s’allume dans l’usine en ruine. Le courant d’air, un moustique ou un esprit. Qui sait vraiment. « Il faut le voir pour le croire », reprend le chasseur. Lui, en tout cas, fantôme ou pas, il y croit.
http://www.courrier-picard.fr/region/esprit-es-tu-la-video-ia195b0n322205
SOS fantômes à Saint-Quentin par courrier-picard
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire