lundi 24 février 2014

Esprit, es-tu là?

Ne lui parlez pas de SOS fantômes. Le terme « fantôme » l’horripile. «  C’est un manque de respect pour les esprits.  » Casquette au nom de l’association sur le crâne (GRIAP pour Groupe, Recherche, Investigation, Activité, Paranormal), Jérôme Durlique, créateur de l’antenne saint-quentinoise, déballe son matériel. Une technologie high-tech pour mener des enquêtes sur les présences paranormales.
Son terrain de jeux, l’usine désaffectée sur les berges du canal de Saint-Quentin, face au vieux port. Entre chien et loup, ce vendredi 21 février, la nuit tombe doucement. Il sort caméra, détecteur et dictaphone de son sac à dos.
«  Cette usine est super pour les séances de contact esprit : il n’y a pas d’activités électriques, les appareils ne sont pas pollués  », explique le chasseur d’esprit. Il a déjà mené des enquêtes sur le site. «  Nous ne serons pas déçus. Il y a une activité paranormale ici.  »
Lors d’une précédente enquête donc, le chasseur et son équipe ont réussi à entrer en contact avec des esprits. «  Une petite fille nous a demandé une pièce. Ce doit être un esprit résiduel : elle est coincée dans un cycle. Elle revient pour demander toujours la même chose comme elle le faisait sans doute de son vivant.  »
Selon Jérôme Durlique, ce n’est pas le seul esprit qui traîne dans le coin. «  Un esprit attire d’autres esprits.  » Aussi, il n’a pas été surpris de rentrer en contact avec une femme qui «  disait être morte de froid dans le centre-ville de Saint-Quentin  ».

Règle nº1: ne pas fuir en courant

Le GRIAP est une association internationale. Elle intervient partout en France. «  Nous pouvons faire partir les esprits de l’autre côté  », assure le trentenaire. Sans emploi, il consacre une grande partie de son temps à sa passion pour le paranormal. «  J’ai été confronté au paranormal dès mes huit ans. Je mène des enquêtes depuis mes 18 ans.  »
Des enquêtes plus ou moins couronnées de succès. «  J’ai perdu tout mon matos, une fois, dans une maison. Plus de 2000 euros partis en fumée à cause d’un esprit pas très content de notre présence.  » Il dit avoir assisté à une dizaine d’apparitions depuis ses débuts d’enquêteur.

« Il faut le voir pour le croire »

Jérôme Durlique poursuit l’installation du matériel. Il prend en main le dictaphone. «  Il ne marche pas, constate-t-il, presque content. Soit c’est à cause du froid, soit ce sont les esprits qui s’amusent.  » Le chasseur frictionne les piles. L’appareil fonctionne.
Le chasseur rappelle les règles de sécurité. La première : ne pas fuir en courant. «  Ça ne se fait pas… et en plus ça ne mène nulle part.  » Entre les ronces, les ruines et les deux ou trois puits qui traînent, mieux vaut rester tranquille dans l’usine désaffectée. Ensuite, Jérôme Durlique conseille de ne pas «  parler méchamment aux esprits  ». «  Il ne faut pas oublier que ce sont d’anciens êtres humains. Il faut les traiter avec respect.  »
Par ces enquêtes, l’équipe GRIAP compte démystifier ces phénomènes. «  Nous sommes là pour prouver aux gens que les esprits sont réels et qu’il ne faut pas en avoir peur. »
Le détecteur de mouvement est installé. Jérôme Durlique demande patiemment s’il y a une présence. «  Si oui, manifestez-vous. » La lumière s’allume dans l’usine en ruine. Le courant d’air, un moustique ou un esprit. Qui sait vraiment. «  Il faut le voir pour le croire  », reprend le chasseur. Lui, en tout cas, fantôme ou pas, il y croit.

http://www.courrier-picard.fr/region/esprit-es-tu-la-video-ia195b0n322205



SOS fantômes à Saint-Quentin par courrier-picard

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